« Chez Prélude, on se sent valorisé »

À 30 ans, la vie de Roman est déjà bien marquée, notamment par une maladie chronique et quelques erreurs de jeunesse. Son arrivée chez Prélude, il y a un an et demi, lui a permis de se faire une nouvelle image du monde du travail, celle d’un lieu d’échange et de solidarité.

En début d’entretien, Roman s’inquiète de son visage tatoué. « Ne risque-t-il pas de donner une mauvaise image de Prélude ? » Cette remarque est une sorte de paradoxe : alors qu’il assume parfaitement son apparence, il veille à la réputation de l’entreprise qui l’accueille depuis plus d’une année et dans laquelle il se sent parfaitement à l’aise. « Je ne me dis jamais que cela va être pénible de venir travailler, j’aime cette ambiance familiale. On se soutient, avec les collègues », explique-t-il.

Roman est atteint de schizophrénie depuis l’âge de 15 ans. Une maladie qui a empiré avec l’âge, l’empêchant de poursuivre son travail de logisticien dans une entreprise régionale. Ensuite, c’est l’engrenage. Il s’éloigne du monde professionnel et de l’employabilité. Sa route suit un circuit trop classique : le chômage, le social et l’assurance invalidité à 100%.

Reprendre foi en ses qualités

Après des années d’errance, le déclic vient par l’intermédiaire d’un copain. « Un travail lui est tombé du ciel, alors qu’il n’avait ni boulot, ni CFC. Quand j’ai vu ça, j’étais convaincu que je pouvais retravailler. » Des éducateurs lui présentent Prélude. « Au départ, j’avais du mal avec l’idée d’intégrer une telle entreprise. Puis j’y ai effectué un stage de trois mois… On m’a gardé et j’ai adoré travailler ici. »

Sa venue chez Prélude lui a permis de reprendre confiance en lui et surtout en ses capacités. « Ici, j’ai découvert une nouvelle facette du monde du travail. Les maîtres socioprofessionnels sont empathiques, on travaille sérieusement, mais sans la pression constante inhérente à une entreprise strictement commerciale. »

Actuellement, le trentenaire travaille à 30%, ce qui représente quatre heures de présence quotidienne dans les ateliers de Prélude SA. S’il est sérieux à la tâche, Roman aime rigoler et raconter des blagues. Pour lui, cette intégration est importante : « Elle permet de se sentir utile et valorisé. Je peux me dire que je suis capable de le faire, de venir travailler », précise-t-il.

Changer l’image du social

Moniteur de catéchisme il y a une dizaine d’années, le jeune homme est également passé par des moments plus délicats, une période qui est tatouée, de manière concrète, sur son visage. « Oui, j’ai fait des bêtises, ces tatouages sont en signe de repentance. Quand tu regardes quelqu’un, tu vois ses yeux, son visage. Ainsi, c’est gravé pour moi, mais également pour les autres. »

Lorsqu’il ne travaille pas, Roman écrit du rap ou des poèmes, pratique le basket et la natation. Sa curiosité naturelle l’a amené à se porter volontaire afin d’intégrer le groupe communication de Prélude SA. « Je pense que les gens ont une mauvaise connaissance du milieu de la réinsertion, de la vie en foyer ou des bénéficiaires de l’AI. J’ai envie de changer cette image-là. » Il estime que c’est une chance d’avoir un tel système en Suisse de manière à protéger les personnes « qui n’ont pas choisi d’être malades ».

À l’aise sur son lieu de travail, il a pour objectif d’augmenter son taux autour de 50%. Il a conscience que le défi est de taille car il demande beaucoup d’investissement. Malgré cela, Roman souhaite porter un message d’espoir en produisant des textes qui parlent d’amour, de liens forts et solidaires entre les humains. Il est là, l’essentiel à retenir de ce parcours atypique.

Adapter le travail à chacun 

Le secteur multiservice est sous la responsabilité de trois maîtres socioprofessionnels. Éric Schranz est l’un d’eux. Mécanicien sur machine de formation et du fait qu’une porte se ferme pour son premier rêve l’a amené à intégrer le milieu du social. Un changement de cap effectué sans le moindre regret.

Arrivé au secteur multiservice de Prélude SA en octobre 2022, Éric Schranz n’est pourtant pas un inconnu des équipes de l’entreprise. Il en a côtoyé la majeure partie par le passé.

Après un apprentissage en mécanique, il a effectué son armée dans le secteur de l’aéronautique, un domaine qui le passionnait. À l’époque, son ambition était de trouver un emploi dans ce domaine, une aspiration qu’il ne parviendra pas à concrétiser… Ce qui, avec le recul, s’avère une très bonne chose ! En effet, sa découverte du milieu social n’est pas le fruit du hasard. « Je connaissais le directeur d’une institution qui cherchait un mécano pour animer la partie mécanique de son établissement. » Au départ, à 24 ans, il pensait que cette place n’était pas pour lui, donc il hésite. Il se laisse néanmoins tenter par une visite des ateliers, à la suite de laquelle il se ravise.

Après plus de vingt années d’expérience dans le social, Éric se sent à sa place et l’affirme sans ambiguïté : « Malgré tout ce temps, il n’y a pas eu un jour où je n’ai pas eu envie de venir travailler. » Après plusieurs emplois au sein de différentes institutions, il intègre Prélude, un lieu dont il connaît déjà les spécificités et l’ambiance régnante, « un directeur disponible et des relations agréables avec les collègues ».

L’importance de la communication

Au quotidien, son rôle est d’encadrer les collaboratrices et les collaborateurs de l’entreprise. Il s’enquiert de leurs soucis, est à l’écoute des questions ou des confidences de chacun. Au-delà de ces contacts sociaux, il est bien évidemment responsable de la distribution des différents travaux. « Nous travaillons avec les compétences à disposition et organisons nos mandats en mettant les bonnes personnes aux bonnes places, évitant ainsi la pression sur chacun », confie-t-il.

Pour mener à bien cette tâche, il compte sur son expérience mais également sur le soutien de ses collègues, Mathieu et Sylvie. Ensemble, ils relèvent deux défis : tout d’abord, tenir les délais des clients ; ensuite, éviter que les collaborateurs et collaboratrices manquent de travail. Ce dernier point « perturbe vite le fonctionnement de l’atelier ». 

Des produits 100% Prélude SA

Entre les commandes pour l’horlogerie, les tâches de conditionnement de joints ou les publipostages, pour ne citer que ces trois exemples, la diversité des tâches est plutôt réjouissante, selon le mécanicien : « Un jour, l’atelier est dans une configuration et le lendemain, son aspect peut changer du tout au tout. » Toutefois, Eric ne limite pas son rôle à l’organisation des commandes clients. Il intervient également dans le développement de solutions destinées à pérenniser l’activité de l’entreprise et de son secteur en particulier. « Avec Mathieu, nous réfléchissons à la conception de produits propres à Prélude, des objets que nous pourrions commercialiser », détaille-t-il.

De l’idée à la concrétisation, il n’y a qu’un pas que les trois maîtres socioprofessionnels (MSP) n’hésitent pas à franchir. Et de citer l’exemple du porte capsules à café : « Avec notre machine laser, nous en avons conçu un qui intègre le soleil du logo de Prélude. Et il est facile de le personnaliser à l’identité visuelle des clients. » Ce sont des idées qu’ils entendent mettre en place avec les collaborateurs et les collaboratrices désireux de travailler sur cette machine.

Prélude sera présent au Siams (16-19.04.24)

Les équipes de Prélude auront le plaisir de vous accueillir lors du SIAMS 2024 du 16 au 19 avril 2024, stand B4 (Halle 2.1).

Vous aurez le plaisir des découvrir les prestations de nos différents secteurs d’activités.

Les produits Prélude au cœur du Grand Chasseral

Entre éléments de décoration et produits artisanaux en vente dans sa boutique, le savoir-faire du secteur Art & Artisanat de Prélude SA est parfaitement représenté à La Couronne – Cœur du Grand Chasseral.

Nous sommes fiers d’être si bien entourés et présentés et compagnie de plus de 40 fournisseurs en produits alimentaires et artisanaux qui illustrent magnifiquement les richesses et la diversité du Grand Chasseral.

Une production de qualité dans un environnement social

Mécanicien automobile, Florian Baillif a travaillé comme décolleteur avant d’intégrer Prélude SA, il y a trois ans. Aujourd’hui, il suit une formation pour obtenir un brevet fédéral d’accompagnant socioprofessionnel. Il revient sur son travail chez Prélude SA.

Florian Baillif a passé son début de carrière professionnelle derrière des machines, qu’il s’agisse d’automobiles – il possède un CFC de mécanicien sur voiture – ou de machines-outils. « Quand je travaillais sur les voitures, j’avais encore des contacts avec l’externe, cela n’a plus été le cas lorsque j’ai intégré un atelier de décolletage. » Pour donner une autre dimension à sa carrière professionnelle, il répond à une offre d’emploi et intègre Prélude SA. Pour lui, c’est une découverte : « Avant, j’étais derrière mes machines, ma responsabilité était limitée à la production de mes pièces. Ici, je dois gérer les éventuelles absences, assurer la liaison avec les foyers d’accueil. En termes de responsabilité, c’est un grand changement », détaille-t-il.

Par rapport à ses anciennes expériences, le travail est plus varié et la taille des pièces à produire plus grande. « Côté pression des clients, c’est légèrement plus souple mais on travaille de manière à respecter des délais standards par rapport à ce qui existe dans les entreprises de mécanique. Il faut gérer cette production et tenir les délais sur lesquels nous nous engageons. »

Motiver et former les équipes

Chez Prélude SA, Florian reconnaît que l’une de ses tâches les plus compliquées est de préserver la motivation des collaborateurs et des collaboratrices. « Nous avons des comptes à rendre à nos clients, il est donc important de garder tout le monde concentré. » L’ex-mécanicien automobile encadre des collaborateurs ou des collaboratrices qui ne sont pas forcément issues de la mécanique. « Je dois les former, leur apprendre ce qu’est une mise en train, par exemple. Sur 15 personnes dans l’équipe, il n’y a que deux mécanos de profession. » Une situation qui n’empêche pas le secteur mécanique et industrie de l’entreprise d’assurer une production de qualité irréprochable.

Si l’autonomie globale dépend des capacités de chacun des membres de son équipe, Florian s’adapte à toutes les situations selon les difficultés des uns et des autres. « Certains assurent l’ensemble du processus, de la mise en train jusqu’au contrôle des pièces. D’autres ont des difficultés avec les mesures, donc je les assiste. Parfois, je les laisse un peu chercher avant de les soutenir », précise-t-il. « Globalement, je suis très satisfait de leur production. »

Le meilleur des deux mondes

Au-delà de la mécanique, il y a également le côté social de sa profession. Afin de se perfectionner, Florian vient de commencer les cours pour obtenir un brevet fédéral d’accompagnant socioprofessionnel. Ces aspects théoriques compléteront toute l’expérience acquise sur le terrain. « Aujourd’hui, je travaille au feeling lorsque je dois aborder un sujet personnel avec une collaboratrice ou un collaborateur ; je m’intéresse à son parcours, j’essaie de comprendre ce qu’il s’est passé. Puis, on est bien entourés, par Malvina et le reste de l’équipe. »

Le but principal reste l’accompagnement des collaborateurs. Une tâche qui le rend fier, particulièrement lorsqu’une collègue parvient ensuite à retrouver du travail sur le premier marché de l’emploi. « C’est vraiment gratifiant. Et bien sûr, c’est un véritable travail d’équipe pour y parvenir. »

Pour conclure, le décolleteur déclare qu’il apprécie beaucoup la liberté dont il dispose. « Chez Prélude SA, j’ai une place de rêve, je travaille à la fois en mécanique et dans l’accompagnement. Je bénéficie du meilleur des deux mondes, en quelque sorte. »

Mon premier jour

Dans le cadre l’émission « Mon premier jour », Canal Alpha a posé ses valises chez Prélude.

« Nadia Chmirrou s’immerge dans une entreprise à la manière d’une employée lors de son premier jour. La journaliste part à la rencontre d’un patron, de son entreprise et de ses employés. «Mon premier jour», une manière originale d’aller à la découverte du monde entrepreneurial. »

C’est ainsi que la sympathique Nadia Chmirrou a découvert toutes les spécificités et les facettes de notre entreprise sous l’œil attentif de la caméra.

Mandats de mise sous pli pour les élections fédérales

Ces derniers jours, les équipes de Prélude SA ont été mobilisées afin de mettre sous pli les enveloppes destinées aux prochaines élections fédérales du 22 octobre 2023. Elles parviendront très prochainement dans les boîtes aux lettres de la région.

22’000 enveloppes contenant chacune 40 documents individuels ont donc transité entre les mains de 35 à 40 de nos collaboratrices et de nos collaborateurs, selon les jours de travail. C’est un mandat de confiance qui nous a été confié et que nous avons réalisé de la manière la plus rigoureuse possible afin que les élections se déroulent dans des conditions optimales.

Un grand merci à toutes nos collaboratrices et à tous nos collaborateurs pour l’implication, ainsi qu’à Cyrille Voirol pour ce reportage photo.

« Ici, j’apprends également beaucoup au contact des autres »

Horticulteur-paysagiste et agent d’exploitation de métier à seulement 22 ans, Nick Scheidegger a su s’imposer comme un rouage essentiel de la logistique de Prélude SA. On lui doit, entre autres projets, le superbe aménagement du talus devant le bâtiment de l’entreprise.

Rajeunissant la moyenne d’âge de l’équipe encadrante de Prélude SA, Nick n’en est pas moins un accompagnant expérimenté titulaire de deux CFC, un d’Horticulteur-paysagiste et l’autre d’agent d’exploitation. « Ce sont deux compétences que je peux mettre en valeur au sein de l’entreprise, explique le jeune homme, puisque je m’occupe des extérieurs, mais également de l’entretien du bâtiment. »

À l’issue de son premier CFC, il enchaîne avec celui d’agent d’exploitation, en raison notamment de douleurs chroniques au dos. Il effectue tout d’abord son service civil dans l’intendance dans un home de la région. « Une belle expérience, j’ai beaucoup appris en étant le seul homme auprès de 12 collaboratrices. » Un service civil qu’il continuera ensuite chez Prélude SA où il débarquera en août 2021. Au départ, Nick ne s’est pourtant jamais projeté dans un travail social. Mais l’occasion d’effectuer un stage à Malleray s’est présentée et le jeune homme a accroché. « J’aime le contact avec les gens, j’aime rire et faire rire, tout en travaillant sérieusement. C’est le cas chez Prélude », explique-t-il en souriant.

Chez Prélude SA, Nick travaille en binôme avec Renato Iannetta. « Quand j’ai commencé, j’étais jeune. Je devais confier des travaux à des gens bien plus âgés que moi. Heureusement, j’ai bénéficié de l’expérience de Renato et des conseils de la direction. »

Assimiler la dimension sociale

Déjà doté de nombreuses compétences, Nick a donc ajouté une nouvelle corde à son arc en développant des aptitudes sociales, un domaine dans lequel il se sent à l’aise. Le matin, en compagnie de Renato, il organise les travaux de la journée, forme les équipes puis vérifie que la logistique fonctionne. C’est varié. De la buanderie à la cafétéria en passant par l’entretien du bâtiment, rien n’échappe à son expertise. Ensuite, il vérifie la correspondance des bulletins de livraison et contrôle l’arrivage des marchandises.

En outre, il y a bien évidemment ses relations avec les collaboratrices et les collaborateurs de l’entreprise. De son propre aveu, l’accompagnement est un axe dans lequel il n’osait pas trop s’aventurer au départ. « Aujourd’hui, je sais comment communiquer, comment les canaliser. J’ai appris sur le terrain, mais également avec Malvina qui est responsable du processus accompagnement. » Cette dernière est une aide précieuse pour le jeune homme, notamment quand il s’agit de gérer les situations spéciales. Au quotidien, Nick fonctionne avec l’humour pour dénouer une situation complexe, mais il sait faire preuve de modestie. « Ici, j’apprends également beaucoup au contact des autres, aussi bien aux côtés de mes collègues qu’auprès des collaborateurs et collaboratrices. »

Le talus Prélude SA, « une super image pour l’entreprise »

Fort de ses compétences de paysagiste, il a entrepris au printemps dernier de remodeler le talus situé au sud du bâtiment de Prélude SA. Pour mener à bien cette mission, il s’est appuyé sur son équipe. « J’ai expliqué la technique pour la pose des cailloux, puis je les ai laissés travailler en toute autonomie. » Ce ne sont pas moins de 60 tonnes de pierres qui composent ce talus sur lequel figure en bonne place le logo de l’entreprise. Même s’il a eu du mal à lâcher prise sur ce projet, il s’est employé à déléguer à son équipe. « Ici, on m’a rapidement expliqué qu’il fallait simplement trouver le rythme de croisière idéal. Puis, nos collaborateurs ont su prendre leurs responsabilités pour mener à bien ce projet. »

Quant au résultat obtenu, Nick est satisfait. Il juge l’ouvrage presque mieux fait que le premier talus qu’il avait réalisé. « Je suis content, ce travail donne une super image de Prélude SA, et en tant qu’entreprise citoyenne, nous avons relevé plusieurs défis, dont celui d’utiliser uniquement des matériaux qui proviennent de la région », conclut-il.

Un mariage chez Prélude SA

Un couple qui se forme sur son lieu de travail, ce n’est pas si rare. Cela concernerait environ un tiers des ménages. En revanche, un couple qui se marie sur son lieu de travail, c’est nettement plus original. Voici l’histoire de Valérie et Eric, collaboratrice et collaborateur chez Prélude SA. Ils ont choisi un mariage laïque célébré par Pierre-Michel Raetzo, le directeur de l’entreprise. Une autre originalité !

Valérie et Eric se sont dit « oui » le 6 mai 2023. Pour unir leurs destins, ils ont décidé de se marier sur leur lieu de travail, initialement celui de leur rencontre, à Prélude SA, site de Valbirse. « C’était son cadeau de Saint-Valentin 2022, explique la jeune mariée, je trouvais que c’était un moment fort pour faire ma demande. » Le message est passé par une petite lettre et l’heureux homme n’a pas été long à convaincre tant les deux protagonistes de notre histoire apprécient de passer de longs moments ensemble.

Le chemin vers la réinsertion professionnelle

Eric, 57 ans, est arrivé chez Prélude SA en février 2021. Son parcours professionnel est diversifié : il suit un apprentissage de peintre en bâtiment, exerce les métiers de chauffeur-livreur, déménageur, opérateur sur les voies CFF, puis le chômage le conduit vers une première entreprise d’intégration professionnelle. « Ensuite, des connaissances m’ont parlé de Prélude SA. J’ai effectué un stage découverte qui m’a donné satisfaction. » Comme il aime travailler dehors, c’est très logiquement qu’ Eric s’est orienté vers le secteur logistique afin de s’occuper des extérieurs ou des livraisons clients. Comme d’autres collaboratrices et collaborateurs de l’entreprise, ce père de quatre enfants adultes prend sa pause à la cafétéria. Il y rencontre notamment sa future promise.

Valérie, 47 ans, est assistante en pharmacie de formation. Une spondylarthrite la handicape fortement et l’empêche de pratiquer sa profession. « J’ai arrêté de travailler en 2009, je me suis donc occupée de mes deux garçons qui avaient alors 6 et 8 ans. » En sus des pépins physiques qui la poursuivent, elle divorce de son mari en 2019. Par la suite, son médecin l’oriente vers Prélude SA. « Je ne pouvais pas reprendre mon ancien métier. J’ai donc choisi Prélude mais le covid a retardé mon intégration au sein de l’entreprise, j’ai débuté en mai 2020 à 30%, puis progressivement je suis passée à 50% », détaille-t-elle. Valérie intègre la cafétéria, un poste qui lui tient à cœur et les idées ne manquent pas pour l’embellir : modification du sol, ajout de rideaux, installation de nouveaux meubles, acquisition d’une vaisselle plus moderne. « Nous avons également tissé un partenariat avec Prélude Saint-Imier afin d’avoir de jolies décorations saisonnières. »

Le stratagème

Assis sur le canapé main dans la main, le couple se remémore les premiers moments de la rencontre. « Lorsque Eric est arrivé chez Prélude SA, j’ai chaleureusement accueilli le nouveau venu d’un bonjour très enjoué ! »

Au fil du temps, de regards indiscrets en sous-entendus de collègues qui font rosir les joues du timide Eric, les jeunes tourtereaux se cherchent un peu. « Je n’osais pas me lancer, raconte Valérie, j’avais peur de me prendre un râteau. » Finalement, elle élabore un stratagème pour forcer le destin.

Valérie emménage dans un nouvel appartement. « Des collègues m’ont aidée pour ce déménagement. Quelques temps plus tard, j’ai décidé d’organiser une pendaison de crémaillère… avec un seul invité », avoue-t-elle en rigolant. Trois mois après leur rencontre, le couple se forme et, très vite, les deux amoureux s’installent ensemble. On est en septembre 2021.

Mariage laïque et voyage féerique

« Lors de la demande en mariage, en février 2022, nous avons très rapidement posé une date », se rappelle Valérie sous le regard bienveillant de son époux. Plusieurs lieux ont été suggérés, mais « la location de la salle, le traiteur, la décoration représentent tout de suite un sacré budget ! » Au détour d’une conversation, lors d’un vide-dressing organisé dans l’entreprise, est évoquée la possibilité d’organiser le mariage au sein de Prélude. « Je n’avais jusque-là pas imaginé que cela soit possible. On connaît bien les lieux, c’est symbolique. » Cerise sur le gâteau, Pierre-Michel Raetzo accepte de célébrer ce mariage laïque. Une mission dont s’acquittera le directeur de Prélude avec sa franche bonhomie et la larme à l’œil.

Valérie et Eric aiment voyager. L’an dernier, ils ont séjourné quelques jours dans une yourte, à Aigles. Leurs week-ends sont souvent bien occupés et les mariés ne se quittent presque pas. Cependant, au travail, chacun est à sa place. Le couple est pudique et, de toute manière, les journées sont bien remplies. « Moi, je mange vers 11h45, explique Eric, au moment où mon épouse est en plein service. Toutefois, on essaie toujours de trouver un moment pour boire le café ensemble. »

Le voyage de noces du couple est planifié pour la fin de l’année. Les deux voyageurs projettent de se rendre à Disneyland Paris pour les fêtes. Une destination qui n’est pas une première pour Valérie alors qu’Eric découvrira la magie de Noël selon Mickey et ses compagnons. « Mon mari aime les décorations de fêtes et les guirlandes, mais surtout… Les films de Noël. Il les regarde tous ! Au départ, cela m’avait surprise. » Le jeune marié, par ailleurs quatre fois grand-papa, acquiesce. « Oui, j’aime beaucoup décorer le sapin, ça m’émerveille », conclut-il avec une grande douceur.

Nous leur formulons tous nos vœux de bonheur !

« La satisfaction de donner du plaisir à venir travailler »

Conséquence de l’ouverture de notre atelier Art & Artisanat à Saint-Imier, Malvina Bernasconi a repris le poste de responsable du processus d’accompagnement au sein de Prélude SA, site de Valbirse. Dans ses nouvelles attributions, Malvina est le chaînon essentiel entre la direction, ses collègues et les collaboratrices et les collaborateurs de l’entreprise.

Tout d’abord spécialiste dans les arts graphiques, Malvina Bernasconi a suivi, entre 2009 et 2012, la formation de maîtresse socioprofessionnelle ES (MSP) à Yverdon. En 2016, Malvina a complété son cursus par un certificat de Formatrice en entreprise et ensuite de Formatrice à la Pratique Professionnelle. Elle a été engagée chez Prélude depuis sa création en 2017.

Un rôle clé

L’an dernier, Malvina Bernasconi a repris le poste de responsable du processus Accompagnement, pour le site de Valbirse, qui était occupé jusque-là par Natacha Studer. Cette dernière a pris la direction du secteur Art & Artisanat de Prélude SA et de la boutique imérienne qui lui est associée. Malvina précise : « Toutefois, j’ai également gardé ma fonction au sein de l’atelier orientation : je m’occupe des premiers entretiens d’engagement et je constitue les dossiers avec les objectifs à atteindre durant les trois premiers mois. » Parmi ses autres tâches, elle planifie les journées découvertes et définit le planning de présence de la nouvelle personne à intégrer. Pour cette dernière, elle agit en tant que référente et elle l’accompagnera le temps de son assimilation et même après.

Par rapport à ses anciennes attributions, ses nouvelles fonctions impliquent davantage de polyvalence : « J’ai une vue d’ensemble plus large sur la situation de chacun, j’effectue un contrôle de l’application des règles prévues et, si nécessaire, je préconise des actions correctives. » Plus concrètement, c’est une ressource précieuse vers laquelle se tournent ses collègues, ainsi que les collaboratrices et les collaborateurs. Par exemple, les responsables d’atelier vont rédiger un bilan et définir des objectifs ; Malvina se chargera de mettre en place les conditions-cadres idéales pour les atteindre. « Si une personne souhaite effectuer d’autres travaux, dans un autre atelier, l’objectif sera de l’amener à se former à ces nouvelles tâches », précise-t-elle.

Le travail ne manque pas. Au total, ce sont environ 150 personnes qui sont suivies chaque année, « entre celles qui entament la démarche, et qui abandonnent en cours de route, et les autres qui intègrent nos ateliers ». Toujours côté statistique, Prélude SA reçoit environ 80 nouvelles demandes d’intégration chaque année.

Une journée type imprévisible

La variété des tâches et des situations à gérer écartent toute routine dans le quotidien de la MSP. « Aujourd’hui, en arrivant, un collaborateur n’était pas très bien. J’ai discuté un petit moment avec lui, puis, j’ai contacté mon collègue de l’atelier. Nous avons réfléchi ensemble pour lui trouver une place de travail adaptée : Il n’avait pas été à l’aise avec le travail demandé la veille. » Outre la consultation de ses courriels qui débute dès 6h30, la suite du programme donne le tournis : répondre aux sollicitations des collègues qui souhaitent avoir des nouvelles de personnes absentes, la préparation d’un courrier pour une journée découverte ainsi que les différentes séances et son rôle d’interface avec la direction. « Dans une journée, je ne sais jamais ce qui m’attend. Il y a les tâches à planifier et puis le reste. Il n’est pas impossible que je doive résoudre un conflit dans l’atelier. »

Motivée dans ses tâches, elle résume son rôle ainsi : « Le but est de fournir un cadre de travail à nos collaboratrices et nos collaborateurs. Ce sont des personnes essentielles et nous devons en prendre soin. »

Parmi ses autres missions, Malvina Bernasconi s’occupe des mesures de réinsertion AI : elle vérifie les capacités de réinsertion des collaborateurs et collaboratrices de Prélude ; Elle évalue notamment leur capacité à retourner sur le marché du travail. À ce titre, elle s’occupe également de négocier des stages en entreprise, visite les places de travail et effectue des bilans. Formatrice à la pratique professionnelle domaine MSP, elle peut également suivre et conseiller ses collègues en formation ES. De plus, cette année elle sera experte au brevet fédéral des accompagnant·e·s socioprofessionnel·e·s. Malgré cette charge, elle constate de nombreuses synergies : « Toutes ces fonctions se rejoignent. Avant, il y avait différents interlocuteurs, maintenant, on se tourne vers moi et je répartis les situations entre les différents responsables. »

Une sacrée mémoire

Avec sa vue d’ensemble sur les 105 collaboratrices et collaborateurs qui gravitent au sein de Prélude, Malvina connaît chacun d’entre eux. Sa plus grande fierté ? : « L’accompagnement quotidien de chacun et chacune, la satisfaction de leur donner du plaisir à venir travailler et de collaborer avec des collègues de travail. » De plus, Malvina adore collaborer et échanger avec ses collègues avec toujours en ligne de mire l’objectif de privilégier les intérêts des personnes dont elle s’occupe : « Certain·e·s, ont eu un parcours professionnel, d’autres non. On doit s’adapter en fonction des compétences et de l’intérêt de chacun·e de manière à donner du sens au niveau des activités que nous proposons. »

Pour la responsable d’accompagnement, il est essentiel d’être bien organisé et structuré pour assurer l’ensemble de sa fonction. Des qualités auxquelles s’ajoute celle d’avoir une excellente mémoire : « Même pour des collaboratrices ou des collaborateurs dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis des années, je peux me souvenir des conditions de leur passage chez nous », sourit-elle. Encore une qualité qui représente un atout indéniable pour Prélude SA.