Un groupe qui facilite le dialogue au sein de Prélude SA

Mercredi matin, 10h. Plusieurs collaboratrices et collaborateurs se réunissent dans la salle de séance de Prélude SA, à Valbirse. Ce sont les membres du groupe Transhumance. Leur mission ? recueillir et formuler des propositions destinées à améliorer le fonctionnement de l’entreprise. Sa particularité ? il cogite de manière autonome, sans membre de l’équipe encadrante.

Ce matin-là. Ils sont six. Ils représentent les différents secteurs de l’entreprise : mécanique et industrie, art & artisanat, multiservice. Stylo à la main, Jonathan Salvatore coordonne la séance. Aujourd’hui, trois nouvelles personnes intègrent le groupe : Cyril, Valérie et Natacha. Sven et Carole sont les plus anciens du comité.

Sans aucun préambule, on entre dans le vif du sujet. Le premier thème concerne le prix du thé vendu à la cafétéria. Il s’agit de trouver le juste prix et de faire ensuite une proposition . « Qui voudra d’un thé à 2 francs ? » demande Valérie. Ici, et peut-être davantage qu’ailleurs, on pense aux petites bourses.

Jonathan, actuellement en stage au secteur art & artisanat, souligne les qualités du thé : « Il est artisanal et bon pour la santé, ce n’est pas du thé industriel. » Il en profite pour présenter le prototype de la boîte à thé en bois, fabriqué au sein de son secteur. L’objet fait l’unanimité de l’assemblée. La conversation tourne également autour de propositions commerciales : « On pourrait proposer un tarif spécial pour trois paquets. » Le groupe s’accorde sur le prix de 1 franc le sachet.

Des places de parking pas assez larges

La suite de la séance s’accorde sur des aspects plus pratiques et liés à l’organisation de Prélude SA. Le secrétaire de la séance explique qu’il a reçu des demandes : « Les places de parc ne sont pas assez larges ; qu’en pensez-vous ? » Les échanges s’animent. Carole : « Oui, lorsque tu veux sortir de la voiture, il y a toujours le risque d’abîmer celle d’à côté, si tu ne rentres pas assez le ventre. » Puis, dans la réflexion, le groupe pense aux collègues, à ceux dont la mobilité est entravée et « qui ne peuvent pas se contorsionner ». La conversation se déroule dans la bonne humeur. Carole, toujours : « Pour l’instant, je sors facilement de ma voiture… mais pour combien de temps encore ? » plaisante-t-elle.

Au cours de cette heure de réunion, les sujets s’amoncellent. On traite pêle-mêle de la nécessité d’avoir des ventilateurs dans les ateliers cet été lorsque les températures deviennent insupportables, d’une chasse aux œufs pour Pâques ou encore du renforcement de la sécurité des locaux. Actif au sein de l’administration, Cyril relève également quelques réglages à faire sur la caisse de la cafétéria.

Autour de la table, tour à tour, chaque représentant ou représentante remonte des propositions d’amélioration issues des collaboratrices et des collaborateurs du secteur dont il ou elle est issue.  « Il y a des secteurs où la communication mériterait d’être plus fluide », et les différents intervenants comparent leurs expériences au sein de leurs ateliers respectifs.  « Parfois, entre les équipes du matin et celles de l’après-midi, des informations se perdent, insiste notamment Natacha. Et cela crée des malentendus et des grincements de dents. » Cette dernière relève aussi des points positifs : « On a reçu des remerciements pour les cubes odorants dans les toilettes, c’est nettement plus agréable. »

Un groupe solidaire

Parfois, entre une plaisanterie et un sujet d’organisation, la discussion prend des tournures plus personnelles. Ici, on est bien chez Prélude SA, une entreprise à vocation sociale. Les parcours de vie des collaborateurs et des collaboratrices sont souvent cabossés. Parfois, le moral est au plus bas, bien au fond des chaussettes. Aussi, entre collègues, on se confie et, surtout, on se soutient. « Tu sais, tu peux confier tes soucis à Malvina, elle est disponible pour cela. Elle tisse le lien entre les maîtres socioprofessionnels et nous. Tu peux tout lui dire », entend-on. L’assemblée souligne les qualités de dialogue de Malvina Bernasconi, responsable du processus accompagnement au sein de Prélude SA – site de Valbirse. La solidarité entre les différents membres de la séance permet au conciliabule de renouer avec la bonne humeur. Chacun s’exprime sur sa manière de surmonter les épreuves. L’écoute active soigne les blessures de l’âme.

Puisqu’il faut bien faire son autocritique… la séance se conclut par des propositions sur la communication du groupe Transhumance. Ce dernier dispose d’un statut qui définit clairement son rôle au sein de Prélude SA. Nouvelle venue, Natacha remarque la discrétion de ce groupe dont elle a entendu parler presque par hasard. « Puis, on n’a pas toujours le temps de voir toute son équipe ou d’informer les nouveaux », complète Carole. On acquiesce sur le fait que les affiches devraient être plus visibles et les dates des séances mieux communiquées afin que chacun puisse prendre contact avec le représentant de son secteur et lui soumettre des points d’amélioration.

Actuellement, le groupe Transhumance se réunit tous les deux mois. C’est une volonté de la direction et du groupe Transhumance. Enthousiaste, Natacha questionne. « Le groupe peut-il se réunir de manière extraordinaire si le besoin s’en fait sentir ? » Pour avoir une réponse, il suffit de poser son regard sur le grand mur de la salle de séance. En gros, sous le logo, figure le leitmotiv de Prélude SA : « S’adapter, c’est notre métier ».