Prélude SA est une jeune entreprise avec de nombreux projets

Alain Jaggi est responsable de production au sein de Prélude SA. Authentique touche-à-tout, ses compétences et ses expériences professionnelles sont des atouts essentiels à une gestion réussie de la diversité des mandats qui parviennent dans nos ateliers de Valbirse.

Menuisier, charpentier, installateur dans une entreprise de construction métallique, grand voyageur lorsqu’il était employé par Swiss-Ski, Alain Jaggi a aussi travaillé dans la gérance immobilière. « Des problèmes de dos m’empêchaient de continuer à exercer sur les chantiers », explique-t-il.

À ce stade du portrait d’Alain Jaggi, on reconnaît un vrai touche-à-tout. Son envie de communiquer ses compétences variées, cumulées au cours d’une carrière professionnelle déjà riche d’expériences multiples, l’a amené à découvrir le métier de maître socioprofessionnel. « Au départ, mon idée était de transmettre tout ce savoir acquis, mais je ne savais pas trop comment m’y prendre. » Une annonce d’emploi au sein d’une institution sociale active dans le monde du handicap, un stage de deux jours et le voilà engagé : il prend dès lors un véritable virage professionnel. En 2012, Alain Jaggi se confronte donc à la fois à un nouveau métier et à un nouveau secteur d’activité. « Transmettre était ma priorité. Ensuite, j’ai découvert un monde du handicap sincère, transparent et sans filtre, cela me plaisait énormément et correspondait à mon tempérament. »

Toutefois, et de son propre aveu, il n’était pas évident de reprendre une formation à 43-45 ans. « J’ai dû me plonger dans des dossiers, écrire des pavés le soir et le week-end. Mais ça me convenait. Je n’aime pas être dans un lieu et ne pas en comprendre les rouages. J’ai beaucoup étudié. »

Il y a plusieurs façons d’aborder ou d’écouter une personne

Cette formation l’a conduit à se poser beaucoup de questions sur l’aspect social de ce métier dont les compétences professionnelles ne sont qu’une petite composante. « Il y a toute la partie qui concerne l’encadrement des collaborateurs et des collaboratrices. Quand tu as une personne en face de toi, il y a plusieurs façons de l’aborder ou de l’écouter, confie-t-il, tu dois prendre de la hauteur par rapport aux différentes situations. »

Engagé il y a trois ans chez Prélude SA comme maître socioprofessionnel (MSP), voici une bonne année et demie qu’il est désormais le responsable de production du site de Valbirse. Un rôle qui lui sied à merveille. Il a une vue d’ensemble sur la diversité des mandats qui sont confiés à l’entreprise. « J’ai une image mentale des différentes missions. Grâce à cela, j’organise, en collaboration avec les cadres d’ateliers, les flux de travail. Cela concerne les mandats des trois secteurs, les travaux externes, les ateliers mécanique et multiservices. » Son rôle s’étend également à la relation client : répondre aux différentes questions relatives aux prix, délais, ainsi que celles qui sont techniques ou organisationnelles. « Ma mission inclut la prospection. Même lorsqu’on a assez de travail, je reste aux aguets par des contacts lors de soirées de réseautage, par exemple. »

Trois casquettes

En sus de ses fonctions de responsable de production et commercial, ajoutons une troisième casquette à son rôle chez Prélude SA. Notre touche-à-tout est aussi membre du comité de pilotage de l’entreprise. « Dans ce comité, on pose sur la table l’ensemble des interrogations liées aux différents processus. On y propose également les nouveaux projets. »

N’allez pas croire que ces différentes tâches l’éloignent pour autant du terrain et des collaboratrices et collaborateurs de Prélude SA. « Déjà, je travaille de concert avec les MSP, sans hiérarchie aucune, afin de prendre les bonnes décisions. Mais j’aime, de la même manière, parcourir les ateliers, en sentir les ambiances ; Observer ce qu’il s’y passe. » Les compétences acquises dans son précédent emploi sont utiles : « Même si je n’interviens plus directement, le cadre social est un aspect de mon métier. D’un côté, je gère les clients qui souhaitent, avec raison, un résultat de qualité et des délais raisonnables et, d’un autre, je m’inquiète du bien-être et des capacités des personnes qui œuvrent dans nos ateliers. »

Organisé et doté d’un tempérament de meneur, le quinquagénaire aime toujours autant comprendre et apprendre. C’est également un homme de contact : « Lors de rencontres, je suis à l’affût de partenariats avec tout type d’organisation afin d’apporter de nouvelles perspectives à l’entreprise. Là encore, j’apprécie le dialogue. C’est instinctif. » Puis, il faut l’admettre, Alain Jaggi ne manque pas d’idées. « Il y a toujours de petites améliorations à apporter pour être plus efficient. Prélude SA est encore une jeune entreprise, beaucoup de projets restent à développer ! », ajoute-t-il, avec passion, en guise de conclusion.